Portrait

L’enfance

Éric Koloko est né en 1950 à Lille, d’un père Camerounais artiste de Music-Hall, Oswald Koloko dit « Billy King », danseur de Claquettes et musicien, et d’une mère Française Raymonde Bondueau, coiffeuse, tenant un commerce. Malgré la bonne entente dans le foyer, le petit Éric est souvent livré à lui-même, les activités professionnelles de ses parents ne leur permettant pas d’être très présents. Il est confié à son oncle et à sa tante, Mr et Mme Geskière, qui contribueront au lancement de sa carrière Gymnique .Il leur en sera toujours reconnaissant.
Grâce à la notoriété de son père reconnu dans le milieu artistique, Éric entame une petite carrière en tant que comédien. Il tourne en 1966 dans un feuilleton diffusé sur la chaine principale et tient le second rôle dans l’œuvre de Mr Pierre Very « Signé Alouette ». Ce feuilleton connait un bon succès et fait la couverture du magazine « Télé 7 jours » .
De par ses origines, Éric découvre très vite que la couleur de sa peau sera un handicap. Très jeune, il connait la frustration, les insultes et le racisme. Il faut dire qu’il est le premier enfant de couleur de l’école. Les regards inquisiteurs posés sur ses parents et lui-même resteront gravés dans sa mémoire.
Les offenses poursuivront longtemps Éric pendant sa carrière sportive :
– de l’hôtel parisien où suite à une compétition pour entrer en équipe de France, il est logé avec ses coéquipiers et où il entend une femme de chambre demander « est-ce que je lave les draps ou je les brûle ? il y a un nègre dans l’hôtel »..
– aux cacahuètes que l’on mettait sous son banc
– aux bananes qu’on lui jetait après un match.

La carrière sportive

Sa carrière sportive débute par le football dans la rue et par un peu d’athlétisme à l’école.
Grâce à ses qualités et à sa vélocité, il est repéré par Marcel Vandromme, professeur de sport dans les écoles et kinésithérapeute à la JSM Jeunesse Sportive Madeleinoise. Celui-ci lui donnera tous les avantages, et sera toujours présent à ses côtés, une amitié qui ne s’éteindra jamais.
Mais c’est la rencontre avec Jean Gadrey, en soin chez M. Vandromme , qui permettra la carrière que nous connaissons.
Jean Gadrey , féru de physique et passionné de gymnastique veut mettre en place une nouvelle méthode . Pour lui, la physique et la gymnastique sont liées. Impressionné par l’agilité d’Éric , il devient son entraîneur , son mentor , son confident et le fait progresser et grandir . Cette complicité durera 15 ans et sera récompensée par un palmarès impressionnant menant Eric dans les championnats de France, d’Europe (Madrid en Espagne), du Monde (Bulgarie, Chine, Japon, Russie, Pologne, U.S.A., Yougoslavie, Allemagne, Italie …), aux Jeux Méditerranéens (Alger en Algérie)

Malgré le succès, le quotidien d’Éric est toujours pavé d’embûches, sans compter les blessures provoquées par les risques pris. Éric subira lors de sa carrière 10 opérations chirurgicales.
Tout cela le forge le booste et le motive encore plus pour démontrer à tous que malgré la couleur, on peut devenir quelqu’un.

1978 … à aujourd’hui – Du podium à la scène.

Grâce à son coté showman, à sa passion pour la musique et la danse et à de belles rencontres, Éric a vite fait de se trouver diverses reconversions dans le milieu artistique et ainsi mener de front de nouvelles carrières.

Fantasy Show et le Top Funky

En 1978, il crée le groupe Fantasy Show et a comme partenaires Michèle Fremaux et Dominique Roulot. Ce groupe animera les 1ères parties des concerts tels Michel Fugain, Carlos, Delegation , The Whispers , Ophélie Winter ou bien encore l’inauguration du TGV (1980) et la tournée Pepsi Cola (1993).

Le groupe Fantasy Show renommé Top Funky en 1995, enrichi de nouveaux danseurs, enchaîne depuis diverses prestations, notamment : le lancement de la Ford K (1996), spectacle de danse avec Thierry Pastor et Patrick Hernandez (1996), lancement de la Ford Puma (1997), 1ère partie du tour de chant de Claude Barzotti (1997), lancement de la Golf (1998), tournée Marlboro (1998), spectacle à Valenciennes avec Houcine de la Star Académie (2004), soirée Warren aux Salons du Lac avec Mia Frye (2006), Merci les Ch’tis sur le Champ de Mars à Lille avec Dany Boon (2009), soirée Soul Train dans le cadre des Bals à Fives co-animée par Sidney (2013)

Les concours de danse

Éric, avec Michèle Fremaux ou en solo, effectue de nombreux castings, concours de danse et marathons de danse : casting pour le Paradis Latin (1980), championnat du monde de Break Dance à Stuttgart en équipe (1983), casting pour la tournée Dangerous avec Michael Jackson à Los Angeles (1991), participation à l’émission « A la recherche du Nouveau Michael Jackson (2010), casting pour l’émission « Incroyable Talent » (2009 et 2011), participation au concours « Shake Shake Shake » organisé par les Ballets du Nord (2014).

On peut d’ailleurs encore en 2015 le retrouver dans l’émission Got To Dance, diffusée sur TMC.

Le mannequinat

Au début des années 80, Régine Blot (Mode Music International) le remarque et lui ouvre les portes du monde de la Mode. Éric ajoute deux nouvelles cordes à son arc :
Mannequin : il défile pour de grands noms Daniel Hechter , Courrèges , Kenzo , Michel Dervyn, Phildar, Adidas, Sport 2000..
Chorégraphe de mode : défilé Etam à Paris (1984), défilé « Prêt à porter » pour différentes boutiques de France (1981 à 1984), défilé Coiffure Beauté Sélection à Lille Grand Palais (2005), défilé Election Miss Lille Flandres à la Chambre de Commerce de Lille (2006), défilé Puma (2006), défilé Douglas au Palais Brongniart (2007), défilé Domyos (2009), show-coiffure J.L Cacheux (2010), défilé pour la Redoute (2010,2011 et 2012), défilé Grain de Malice au Cirque Arlette Gruss (2016)

La musique

En 1988, la passion de la musique lui permet de devenir le leader du groupe The Maxx. 2 Clips seront produits « Cocaine » et « Take no time ».


Il effectue avec son groupe une tournée en Belgique et en France (Forest National de Bruxelles et Palace de Paris)
La musique fait partie intégrante de sa vie. Autodidacte, il anime certains de ses cours en s’accompagnant de timbales, congas, bongos, djembés et batterie.
Il crée la rythmique percussion du ballet Fantasy Show en 2004, en studio.
Outre l’aventure The Maxx, Eric fait aussi partie, en 2000, d’un groupe de Popin’Jaa en tant que percussioniste (Gil de Saint Amour).

L’animation

François Lejeune (Lejeune Evènements) le met en scène pendant plus de 20 ans et grâce à lui, Éric se découvre des talents d’animateur. Même si à ce jour, le partenariat n’existe plus, Éric intervient encore régulièrement à la demande de sociétés privées

Les cours & la méthode Koloko

En parallèle, Éric ouvre des cours de danse et de remise en forme dans différentes salles de la métropole Lilloise et de Paris, et notamment dans le centre « Dans la rue la danse » de 1988 à 1989. Dans un souci constant d’évolution, il effectue chaque année des stages de perfectionnement à Londres et Los Angeles (Formation Fitness en 1991 au Voight Center de Los Angeles, formation au Studio Fit (Jane Fonda) de Los Angeles de 1994 à 1999.
Son vécu gymnique lui permet d’élaborer la méthode « Musculation Gymnique », qu’il crée en 1994 au Centre Espace Forme de Lille. Cette méthode donnera le jour aux cours d’ « Athlétik Form » et « Coaching Collectif » toujours en pratique à ce jour.

Il devient préparateur physique et coach personnel.

La reconnaissance

En 2002, la municipalité de Comines lui fait l’honneur d’inaugurer une salle de gymnastique en son nom.

En 2013, il est invité en tant qu’orateur au Ted’x de Dunkerque.
En janvier 2016, la commune de Wingles ouvre une salle de danse qui porte elle aussi le nom de Koloko.

Ses projets

Éric toujours en action, s’impose un entrainement 2 à 3 fois par semaine.
Il est toujours en compétition, toujours motivé pour réussir et donner le meilleur de lui-même.
Sa force, il la tient de son passé, de ses épreuves, de ses combats mais aussi de ses succès.
Sa devise : « Dans la vie, il faut 5% de talent et 95% de travail ».